Thaïlande connexion
Avec quelques semaines de recul on se rappelle avec nostalgie de tous les bons moments passés dans ce pays plein de surprises qui nous a clairement fait déconnecter de Paris.
Partir en voyage dans un pays aussi lointain c’est accepter le changement, l’étonnement, l’ouverture d’esprit et de culture. On met de côté, son petit confort « européen », son portable, ses habitudes et Hop ! On vient s’ouvrir à d’autres connexions.
Après avoir tenté toutes les positions possibles du Buddha pour s’installer confortablement dans l’avion et sans jamais y parvenir vraiment, on était bien soulagé d’arriver à l’aéroport de Bangkok. On a donc enchaîné la tête un peu dans le guidon avec le taxi ultra-climatisé. Se frayant un chemin entre les bouchons inévitables de la ville, il nous dépose à bon port, dans un quartier peu pratique pour les voitures mais bien plus typique et authentique que le pied d’un hôtel du centre ville.
Dans ce quartier de Bangkok Noi justement on a vite compris qu’il fallait changer de mode de déplacement et nous sommes donc passés aux tuk-tuk, mobilettes et autres scooters qui vous font réaliser qu’au moindre coup de freins mal placé, vos jambes seront bonnes pour des raviolis frits en bord de route.
Si l’on oublie les nombreuses frayeurs dans la folle circulation de la ville, on apprécie tout de même ce sentiment de liberté et de facilité à passer d’un endroit à l’autre en pouvant observer toute la vie urbaine qui se déroule tranquillement, un léger vent dans la nuque … ce n’était pas du luxe.
Pour sortir de Bangkok et atteindre nos destinations plus lointaines, nous avons partagé le taxi et le train, on vous en parlait dans le premier article.
Les bons (et moins bons) plans :
- Négociez le prix pour les tuk-tuk… mais pas trop!
- Essayez de trouver l’adresse désirée écrite en thaï pour que le chauffeur évite d’aller demander à son pote, à l’autre bout de la ville ce que vous lui montrez sur votre appli de localisation. 50 bahts pour une course de quartier / 150 pour aller plus loin…
- Le taxi nous a bien fait vadrouiller et partagé, il ne revient pas trop cher. N’hésitez pas même pour de longues distances mais fixez le prix dès le début.
WARNING Ne vous laissez pas embarquer par des prétendus guides vous proposant des visites à prix cassés et affirmant qu’un site touristique est fermé -> on a failli faire une “magnifique balade d’une heure” sur le fleuve alors que le temple nous attendait OUVERT pour une belle fin de journée.
Nous avons donc lâché les transports pour nous consacrer à des connexions plus spirituelles.
La place de la religion est ici très forte. Il n’est pas rare de trouver une pièce dédiée à un dieu dans une maison Thaïlandaise et les temples inondent les villes et villages du pays de leurs belles couleurs et leurs mille statues.
Quand nous avons fait ce voyage, le roi de Thaïlande était mort depuis quelques mois déjà mais des messages en son honneur inondaient littérallement le paysage. Rama IX (c’était son nom) est considéré comme un demi-dieu pouvant faire tomber la pluie pour sauver son peuple de la sècheresse.
La figure royale fait partie des fondations du roman national Thäilandais. Il ne faut pas oublier que ce pays est dirigé par un régime militaire depuis fin 2016. Le nouveau roi (Rama X) n’a pas l’air d’avoir encore les faveurs du peuple mais le critiquer ouvertement est considiré comme un acte de trahison ! La liberté de parole a pris un sens.
La parole du coup, on ne la prenait pas souvent mais pour d’autres raisons. La langue thaï pleine d’intonations (très subtiles pour nos oreilles) et l’alphabet qui ressemble à ça : สวัสดีค่ะ (bonjour) ne nous permettaient pas vraiment - même avec la meilleure volonté du monde - de dire plus que “merci” aux personnes que nous croisions. En 10 jours, on a tout simplement tenté de se débrouiller avec notre langage des signes « assez personnel ».
Pour le reste on était bien chanceux d’avoir notre interprète locale, notre jolie Phi, pour nous aider à communiquer, comprendre ces signes inconnus et quelques bribes de culture Thaï.
Parfois tout ce qui nous reste après avoir tenté par tout les moyens de demander une direction, un prix ou la contenance d’une bouteille au jus suspect… c’est le sourire. (Hé oui, eux savaient ce que contenaient ces fameuses bouteilles de jus rouge!)
Lors de ce voyage le terme «CHALEUR» a certainement pris tout son sens. La chape de plomb s’abattait sur notre corps et lutter à coup de douches était bien inutile.
Les 37°C de la journée se transformaient en 27°C la nuit, on respirait déjà un peu mieux. On a aussi apprécié davantage l’air plus frais de la campagne après quelques jours de pollution pesante en ville.
La vie nocturne nous attendait tantôt insomniaque et électrique à Bangkok tantôt calme et idyllique sur l’île de Koh Chang.
Les trois endroits que nous avons visité lors de cette aventure - Bangkok , la province de Kanshanaburi et Koh Chang - nous ont finalement offert des natures hétéroclites et des panoramas assez variés de ce beau pays. Nous sommes passés de la fourmilière de la mégalopole au calme de la jungle puis des plages. On a troqué la vue sur les gratte-ciels contre des cocotiers et des couchers de soleils à vous couper le souffle.
Derniers bons plans si on a réussi à vous convaincre d’aller visiter la Thaïlande :
- Retirez en une fois la somme que vous prévoyez pour le voyage car les frais des DAB sont assez élevés.
- Les distances ne sont pas négligeables pour parcourir un tel pays -> prévoyez 10/15 jours sur place minimum. (oui on sait c’est facile pour les profs !)
- Ne sous estimez jamais la pénibilité de 10H d’escale, allongez de quelques euros votre billet. Pour avoir testé l’aéroport de Bahreïn c’est vraiment pas la folie.
- Si malgré nos avertissements vous décidez de faire les malins et de tenter ces 10h d’escale au Bahreïn, sachez qu’un pub irlandais se cache à l’étage, au bout de l’aéroport et assurera votre survie jusqu’à l’embarquement avec de bonnes bières, des canapés confortables, et des fish and chips.
Sur ce .. เพื่อนลา À bientôt les amis.